Permettre aux personnes âgées de rester géographiquement proches de leur lieu de vie habituel en leur donnant priorité sur les établissements à proximité, cela vous parait-il relever d'un droit d'humanité ?

La société actuelle nous pousse vers de plus en plus d'individualisme.

Je suis fille d'une personne âgée qui est décédée courant 2017.
Atteinte de la maladie d'Alzheimer, le maintien à domicile, sans une présence constante à ses côtés, n'a pas été possible. La Maison de retraite n'a pu être évitée.

En EPHAD (établissement qui possède du personnel formé pour accueillir des personnes atteintes de cette maladie, notamment), j'ai pu constater la pénurie de personnel et les comportements des soignants à l'égard des résidents ; j'ai accompagné ma mère plusieurs fois par semaine et je ne l'ai jamais regretté, même dans les moments douloureux.

J'ai pu voir le "débordement" tant des soignés que des soignants, face à cette pénurie.
Permettre à ceux qui nous ont enfanté de garder leur place au plus proche de ceux (famille, amis) qui peuvent veiller sur eux me semble être ce qui peut remettre de l'HUMAIN dans notre mode de vie. Trop de personnes âgées n'ont plus de repères stables ; permettons-nous et permettons-leur de garder à minima celui de leurs proches.

Merci à chacun de se sentir concerné par ce qui nous ramène à notre propre naissance.